Jour 11 - Λέσβος (Grece)
Publié le 5 Mars 2013
Florence, Rome, Naples, Patras, Athenes et maintenant Lesbos... charmante petite île grecque plus connue pour les tendances gay friendly de la déesse locale que pour son étonnante proximité avec les cotes turques. Dans la brume, nous apercevons maintenant l'Orient. Ainsi, nous avons fendu d'un trait les terres d'Europe méridionale et sa nature coutumière, en moins de jours qu'il n'en a fallu a Ulysse pour jadis revenir au pays. A ce rythme, nous serons a Pékin avant Pâques. Évidemment, ce ne sera pas le cas.
Il est temps pour nous de le prendre, de lever le pied et cette lourde chaussure de randonnée. Tout au moins d'essayer, voyageurs enivres que nous sommes (encore) par le tourbillon des trains et des bus a heures fixes, des ferries sous peuplés et leurs cargaisons de routiers. Notre esprit n'a pas encore cédé au mysticisme contemplatif du pèlerin égaré. Nous jouons au contraire et avec un plaisir certain les touristes presses a l'affût d'une vieille pierre, d'une bonne table a pas chère, d'une colline a grimper ou d'une chambre double a salle de bain.
Les seuls routards que nous avons rencontres jusqu'alors ne sont qu'Americains pre-pubères en quête d'une bière différente dans chaque capitale du vieux continent. Voire de jeunes Anglais qui préservent la lumière et leur réseau social dans les dortoirs, avec l'écran de leur ordinateur. Tout de meme, nous avons aussi croise un Athenien nostalgique d'Hitler mais ennemi jure de Merkel, Jean-Yves Le Drian, sa femme et deux gardes du corps prenant des photos sur les marches de l'Acropole, un metteur en scène italien qui nous a déposés in extremis aux portes du bateau vers la Grece ou un Sénégalais échoué au pied du Vesuve parce qu'ici, assure-t-il, "ils sont plus cool avec les contrôles". Dur a vérifier.
Notre seule galère, pour l'instant, reste de s'être fait avaler cinq euros par erreur et une machine a laver. La dictature de la propreté, meme a l'étranger. Reste d'autres belles images essorées qu'il nous a été délicieux de pouvoir, a notre tour, capter, telles les ruelles sombres et envoûtantes de Naples la turbulente, un carnaval foutraque pour et bon enfant a Patras, port oublie des touristes, et Athenes qui disparaît lentement dans le voile obscure de la mer Égée. Comme dans un rêve.